La ménopause et l’endométriose
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On a coutume de dire que l’endométriose débute avec les règles et se termine à la ménopause biologique.
C’est donc une échéance (longue) attendue par beaucoup. Toutefois, certaines femmes ou personnes menstruées ressentent encore des symptômes après la ménopause… L’endométriose serait-elle réellement une maladie pour la vie ?
La ménopause c’est quoi ? Quel impact pour l'endométriose ?
« La ménopause est définie par l’absence de règles depuis plus de 12 mois, conséquence directe de l’arrêt de la sécrétion des oestrogènes par les ovaires. Ainsi, à la ménopause, une régression progressive des lésions est théoriquement observée, aboutissant à une amélioration voire même à une disparition de la symptomatologie douloureuse. Sans hormone, les lésions d’endométriose deviennent en effet inactives et s’assèchent.
Si l’endométriose n’est plus, dans la grande majorité des cas, une préoccupation pour les femmes ménopausées, certaines ressentent encore des symptômes ou constatent même parfois l’apparition de douleurs. Ce phénomène est heureusement rare, représentant 3 à 5 % des femmes endométriosiques. Ceci peut être expliqué par la persistance d’une imprégnation hormonale oestrogénique qui peut stimuler des petits foyers d’endométriose »*.
Donc, dans la très grande majorité des cas, la ménopause apportera un apaisement pour celles qui souffrent d’endométriose.
Endométriose spontanée :
de nouvelles lésions ?
« De nombreuses études montrent que, dans 3 à 5 % des cas, l’endométriose survient chez des femmes déjà ménopausées, sans qu’il n’y ait de rapport établi avec la mise en route d’un traitement hormonal, substitutif. Il s’agit dans la plupart des cas d’endométriose post-ménopausique où le délai d’apparition varie entre 2 et 10 ans après le début de l’aménorrhée. L’ovaire (30 %) et le tube digestif (50 %) sont alors les localisations les plus fréquentes, ceci posant donc un problème de diagnostic différentiel avec le cancer du côlon et le cancer de l’ovaire. »*
La réactivation de lésions anciennes ?
« Plusieurs travaux ont montré que sous l’influence d’un traitement hormonal substitutif, le risque de voir les anciennes lésions d’endométriose se réactiver était possible, notamment lorsque le THS ne contient que des œstrogènes. Ce risque a été évalué à 5 % par une étude thaïlandaise. »*
L’intérêt d’un THS, son choix et sa mise en place sont à étudier avec votre médecin. Le THS préserve des risques liés à la ménopause naturelle : risque cardio-vasculaire, ostéoporose, désagréments « climatiques » (bouffées de chaleur), variations d’humeur.
Plus la ménopause arrive tôt plus, plus ces risques sont à prendre en considération.
Toute récidive des symptômes après la ménopause doit alerter et nécessite un dialogue avec son médecin.
et la douleur dans tout ça ?
Si les principaux symptômes disparaissent, quelques douleurs peuvent néanmoins persister : les douleurs devenues chroniques, ou les douleurs neuropathiques (lorsqu’un nerf a été abîmé par une lésion ou une chirurgie). Les soins de supports sont d’une grande utilité pour gérer cela : kinésithérapie, ostéopathie, sport adapté, relaxation (sophrologie, hypnose ou auto-hypnose, méditation), acupuncture.
*Extraits de « L’endométriose disparait à la ménopause » de C.Mimoun et J.L. Benifla – Les idées reçues sur l’endométriose – fevrier 2020- Editions le Cavalier Bleu et actualisation du chapitre par L. Maitrot-Mantelet pour la 3e édition parue en avril 2024
Quels sont les symptômes de l'Endométriose ?
Comment avoir un diagnostic ?
Quels sont les traitements ?
Mis à jour le Juin 1, 2025 @ 20h26