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Travailler avec l’endométriose

L'endométriose au travail

Concilier vie professionnelle et endométriose

Selon l’enquête EndoVie publiée en 2020 (IPSOS – Gédéon Richter – EndoFrance) 65 % des femmes interrogées indiquent un impact négatif de l’endométriose sur le quotidien professionnel en raison des douleurs qu’elles ressentent, du manque de concentration qui en résulte, des difficultés à se rendre au travail. Certaines ne peuvent plus, ou difficilement exercer leur métier surtout s’il exige des stations debout prolongées ou des déplacements fréquents.
Si vous faites face à cette situation, vous pouvez prendre rendez-vous avec le médecin du travail ou le service de prévention et santé au travail afin de déterminer un possible aménagement de poste. Le médecin du travail est tenu au secret médical, comme le reste de la profession !

Au bas de cette page, nous vous proposons des ressources pour vous aider :

Le livre blanc « endométriose & emploi »
Le guide du parcours de santé des personnes malades chroniques
– Endo’travail, le jeu pédagogique et informatif qui lève les tabous sur l’endométriose au travail dont les scénarios ont été relus et validés par une Avocate en droit du travail et un Médecin du travail.
– Le replay de la webconférence « Endométriose et maladies gynécologiques invalidantes au travail » faisant intervenir des médecins, des médecins du travail, EndoFrance, une patiente experte
La tribune « Endométriose et emploi … Il faut agir et vite ! » publiée par EndoFrance et une Avocate en droit du travail dans Libération
L’article paru dans Santé Magazine : « Endométriose, comment concilier sa maladie et sa  vie professionnelle ? » 
La Tribune « endométriose et travail : les entreprises doivent soutenir les collaboratrices concernées »
co-signée par EndoFrance, une gynécologue et des professeurs d’université et d’école publiée dans le blog « Alternatives économiques ».
– Les coordonnées de Santé info Droits – la ligne téléphonique de France assos santé.

65 % des femmes reconnaissent un impact négatif de l'endométriose sur leur quotidien professionnel

Rencontrer le service de prevention et santé au travail

C’est une priorité ! Le rôle du médecin du travail est de vérifier que votre état de santé est toujours compatible avec votre fiche de poste. Il pourra mener une étude de poste et faire des préconisations d’aménagements à votre employeur. Le médecin du travail est soumis au secret médical et ne révèlera pas de quelle maladie vous souffrez.
Il peut aussi vous aider dans vos démarches en lien avec l’obtention d’un temps partiel thérapeutique ou de la RQTH.

UN temps-partiel THÉRAPEUTIQUE ?

« Il est possible, à l’issue d’une période de maladie, (ou après une chirurgie) de bénéficier d’une reprise à temps partiel à titre thérapeutique, sur proposition du médecin traitant et après avis du médecin conseil de la Sécurité sociale. C’est le médecin du travail qui décide du pourcentage de réduction du temps de travail qui sera bénéfique pour vous. Votre employeur doit ensuite donner son accord. Le temps partiel thérapeutique est une situation transitoire qui permet de se réadapter progressivement au travail. La durée du temps partiel thérapeutique est habituellement de quelques semaines à quelques mois, renouvelable une fois (ou jusqu’à 2 ans si vous êtes titulaire d’une ALD). Vous recevez une partie du salaire au prorata de votre temps de présence, et les indemnités journalières de la Sécurité sociale viennent compléter pour que vous touchiez votre salaire plein. »*

La Reconnaissance de la qualite de travailleur handicape (RQTH)

Vous pouvez également demander une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) en remplissant le dossier adéquat avec votre médecin traitant. Ce dossier est téléchargeable sur le site de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Remplir le dossier de demande de RQTH
Ce dossier comporte 2 parties.
La partie médicale
est signée par votre médecin traitant. Il y indiquera l’impact de la maladie sur votre quotidien, les traitements et les soins entrepris. Si vous êtes suivi.e par un spécialiste de la douleur, si vous avez subi des interventions chirurgicales, demandez des compte-rendus, des attestations de votre état de santé. Le médecin du travail peut également compléter ce dossier en indiquant les difficultés professionnelles que vous rencontrez au quotidien à cause de la maladie. 
La 2e partie du dossier concerne la vie avec la maladie. Dans cette partie, vous décrirez comment la maladie impacte votre quotidien (ne plus pouvoir rester debout ou assise longtemps, ne pas pouvoir porter des charges etc.). N’hésitez pas à tout détailler !
Cela permettra à la MDPH de définir un taux d’incapacité lié à l’impact de l’endométriose ou l’adénomyose sur votre quotidien. Et ce taux d’incapacité vous octroiera, ou non, le statut de travailleur handicapé. Vous pourrez peut-être aussi bénéficier de la carte mobilité inclusion, qui vous permet a minima d’accéder aux caisses prioritaires dans les supermarchés notamment. Ce qui peut-être confortables pour beaucoup. 

La RQTH est provisoire, donnée pour une durée de 1 à 5 ans. Le dossier est donc à renouveler et à compléter en fonction de l’évolution de votre situation.

Les entreprises sont désormais sensibilisées à l’intégration de personnes en fonction de leur handicap. En effet, depuis 2019, EndoFrance intervient dans les entreprises et collectivités pour sensibiliser les salarié.e.s et managers à l’impact de l’endométriose sur le quotidien. De plus, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, nous avons travaillé avec la Direction générale du travail sur les besoins des personnes atteintes d’endométriose. Cela a abouti à la définition d’outils à destination des managers, des Ressources humaines, de la Direction pour les sensibiliser à l’endométriose. Ces outils sont diffusés par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT). Le livre blanc « endométriose et emploi  » y est cité !

Si rien ne vous oblige à informer votre employeur de votre RQTH, il faut savoir que grâce à elle vous pourrez bénéficier d’aménagements de postes (mobilier adapté, assouplissement des horaires, du télétravail … ). L’employeur a l’obligation d’adapter les postes des salarié.e.s titulaires d’une RQTH, selon les préconisations du Médecin du travail. Par ailleurs, depuis la loi de 2005, tout employeur a l’obligation d’employer 6 % de personnes porteuses d’un handicap, au risque d’être sanctionné et de payer des amendes.

Vous êtes Travailleur Indépendant ? Vous pouvez bénéficier du statut de Travailleur indépendant handicapé (TIH).

Et le télétravail ?

« Le télétravail même partiel peut constituer une adaptation du poste de travail qui permet aux personnes souffrant d’une maladie chronique de continuer à travailler, pour éviter par exemple la fatigue des transports, les facteurs environnementaux aggravant certaines maladies, et concilier travail et soin. La définition du télétravail par l’accord national interprofessionnel de 2005 est très claire : « C’est une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail, utilisant les technologies de l’information et de la communication dans le cadre d’un contrat de travail (ou d’un avenant à celui-ci) et dans laquelle un travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière ». Le télétravail est ainsi encadré juridiquement : le télétravailleur doit laisser l’employeur inspecter son temps de travail et respecter les plages horaires établies par ce dernier pour pouvoir être contacté. L’employeur prend en charge la totalité des coûts découlant de l’exercice du télétravail : coûts des matériels, abonnements téléphone, Internet), maintenance, etc. Certaines grandes entreprises ont prévu dans leurs accords d’autoriser des jours de télétravail. Si vous n’avez pas la chance de travailler dans une entreprise innovante, parlez-en à votre manager, quelqu’un de l’équipe de la direction des ressources humaines (DRH), voire un délégué du personnel ou représentant du comité d’entreprise (CE). »*

*Extrait du « Parcours de santé des personnes malades chroniques » Edition 2019 (Guide créé par et à l’usage des personnes concernées – Collectif Impatients chroniques et associés (ICA), dont EndoFrance était membre avant sa dissolution.

VOS RESSOURCES

Consultez le service de prévention et santé au travail, le médecin du travail pour parler de vos difficultés et découvrir les solutions qui peuvent être mises en place.
Le référent handicap ou les services de Ressources humaines de votre entreprise, pourront vous guider également. 
Une assistante sociale pourra vous aider à remplir votre demande de RQTH auprès de la MDPH.

Téléchargez et lisez le guide « Parcours de santé des malades chroniques », le livre blanc « Endométriose & Emploi ».
Regardez la webconférence « endométriose et pathologies gynécologiques invalidantes au travail ».
Jouez à Endo’Travail, mettez-vous dans la peau de Catherine, ou de son manager, obtenez des informations selon les choix que vous ferez !

Endo’travail : le serious game qui lève les tabous sur l’endométriose en entreprise !

Jouez et informez-vous grâce à « Endo’travail », le jeu qui lève les tabous sur l’endométriose au travail.

Ce serious game à visée pédagogique a pour but d’informer salarié.e.s,  managers et ressources humaines sur les difficultés que rencontrent au quotidien les personnes atteintes d’endométriose. Chaque scénario a été relu et validé par une Avocate en droit du travail et un Médecin du travail. 
Son objectif est d’aider à changer le regard de chacun sur cette maladie invisible qui impacte négativement le quotidien professionnel de 65 % de femmes.* Il ouvre aussi sur des pistes pour favoriser le maintien dans l’emploi.
Ce jeu ne peut être exhaustif, chaque endométriose est unique, chaque situation professionnelle et personnelle aussi.

*Selon l’enquête Endovie – IPSOS – Gedeon Richter – EndoFrance 2020

Lisez nos articles parus dans la presse sur l’endométriose au travail.

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