Bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui sont concernés par l’endométriose : la pathologie entre dans le programme du deuxième cycle de formation des médecins.
Un arrêté du ministère de l’enseignement et de la recherche publié le 10 septembre 2020 intègre l’endométriose dans le chapitre « De la conception à la naissance, pathologie de la femme – Hérédité – L’enfant – L’adolescent » qui a pour but de faire connaître aux étudiants les principales pathologies de la femme. Dès cette rentrée universitaire, les étudiants en médecine qui entrent en deuxième cycle bénéfieront d’une enseignement sur l’endométriose : savoir diagnostiquer, connaitre les principales complications et les principes de la prise en charge de la maladie.
Cet arrêté répond enfin aux demandes d’EndoFrance depuis de nombreuses années ! Notre première démarche pour alerter le ministère de la santé sur le manque de formation initiale dédiée à l’endométriose pour des médecins généralistes et gynécologues date de 2005! Dans nos rendez-vous auprès des gouvernements successifs, nous n’avons pas cessé de répéter ces trois points, repris dans notre tribune « Pour un plan de santé national contre l’endométriose » parue le 23 août 2020 dans Le Parisien :
- renforcer la formation initiale et continue des médecins ;
- rendre visible et labelliser des centres et réseaux d’expertises dédiés ;
- financer la recherche fondamentale et clinique sur la maladie.
Après tant d’années d’efforts, EndoFrance se réjouit que les médecins de demain sauront plus facilement, et plus rapidement peut-être, diagnostiquer une endométriose et proposer une prise en charge adaptée à chaque femme qui en est atteinte. Quant aux médecins en exercice à l’heure actuelle, EndoFrance les encourage à suivre une formation de développement professionnel continu sur le thème de l’endométriose, maladie qui touche, rappelons-le, au moins une femme sur dix.
Si EndoFrance félicite les pouvoirs publics de commencer à prendre la mesure de cette maladie, le chemin est encore long pour véritablement soigner l’endométriose. Il est aberrant de voir aujourd’hui que ce sont les patientes et leur entourage qui financent la recherche sur l’endométriose, pour laquelle EndoFrance a versé plus de 150 0000 €, sans la moindre subvention publique, et l’Etat… zéro euro.