2e SPOT TV de sensibilisation à l’endométriose avec Laetitia Milot diffusé sur TF1 TMC et France 5

Merci à notre Marraine Laetitia Milot qui a, pour la 2e fois, offert un spot de sensibilisation TV sur l’endométriose.

Diffusé à la fin des coupures publicitaires sur TF1, TMC et France 5, cette « publicité endométriose » informe le grand public sur la maladie et ses conséquences : difficultés, douleurs, isolement, impact sur le couple, infertilité…

Merci à tous les intervenants : Fabrice Bailly, Camille Cerf, Jean-Luc Reichmann, Nikos Aliagas, Lou, Chantal Ladesou, Sandrine Quetier, Christelle Leroy Hebert, Sehbe as Music, Fred Carne, Sonia Richard, Flavie Nasse, Aprikian Ara, Laetitia Milot.

Voir la vidéo 

 

Lutéran/Lutényl et méningiome: les recommandations de l’ANSM

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« Les médecins prescripteurs de Lutényl (acétate de nomégestrol), Lutéran (acétate de chlormadinone) ou leurs génériques doivent désormais remettre aux patientes concernées un document d’information présentant le risque de méingiome associé à ces médicaments. » 

Lire l’Actu sur le site de l’ANSM 

Ces nouvelles dispositions ont fait l’objet d’une information aux médecins généralistes, gynécologues, endocrinologues, neurochirurgiens, neurologues, pharmaciens d’officines. 

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a publié de nouvelles recommandations concernant Lutényl et Lutéran et le sur risque de développer un méningiome que ces traitements peuvent entraîner. Les membres du Comité d’experts, dont EndoFrance fait partie, ont déterminé quelle information et sous quelle forme, doit aux patientes par les professionnels de santé.

Historique sur le site de l’ANSM.

Lundi 2 novembre 2020, s’est tenu la première réunion du Comité d’experts temporaire de l’Agence national de sécurité du médicaments et des produits de santé (ANSM) au sujet des médicaments Lutényl et Lutéran et du sur risque de développer un méningiome. Le Comité d’experts indépendants est composé de médecins et d’acteurs associatifs (dans le domaine de l’endométriose, des fibromes utérins notamment). EndoFrance est membre de ce Comité.

Cette réunion a été publiée sur YouTube par l’ANSM afin de vous permettre d’accéder aux même informations que nous. 

Ainsi, vous trouverez ci-dessous le lien vers les 3 vidéos YouTube de cette réunion :

Première vidéo :

0:19 : Introduction de Dominique Martin, Directeur Général de l’ANSM

6:00 : Présentation de la problématique

8:00 : Présentation des Membres

17:40 : Présentation du contexte général, historique du dossier

37:12 : Présentation de l’étude sur l’exposition prolongée à l’acétate de nomégestrol ou de l’acétate de chlormadinone et risque de méningiome chez la femme

Deuxième vidéo : 

0:27 : Présentation Neurochirurgien sur les aspects des méningiomes généraux et des méningiomes liés aux traitements progestatifs

25:37 : Présentations sur les progestatifs en pratique clinique, indications et balance risque-bénéfice. 

40:08 : Point sur l’Endométriose

Troisième vidéo : 

0:20 : Première audition de patiente

10:33 : Intervention de France Asso Santé

28:10 : Deuxième audition de patiente

34:35 : Troisième audition de patiente

41:20 : Intervention d’associations (Fibrome Info France & EndoFrance)

45:20 : Quatrième audition de patiente 

49:24 : Cinquième audition de patiente

58:46 : Sixième audition de patiente

1:10:36 : Septième audition de patiente

La prochaine réunion du Comité scientifique est prévu le 16 décembre, nous vous informerons des avancées sur ce sujet et nous restons bien entendu disponible pour tous questionnements de votre part sur le sujet.  

Regarder les vidéos de la journée d’audition => sur la Chaine Youtube de l’ANSM
Point d’informations de l’ANSM sur leur site

[Déroulement de la journée]

Cette réunion s’est déroulée en quatre temps :

– présentation des résultats de l’étude épidémiologique concernant ces deux médicaments,
– présentation par un neurochirurgien des spécificités des méningiomes et du lien entre ceux-ci et les traitements hormonaux,
– présentation par une gynécologue des différentes indications de prescription de ces deux traitements,
– audition de 6 patientes qui ont présenté leur cas et exprimé leurs souhaits.

Les informations 
Ainsi, l’étude épidémiologique démontre qu’à partir de 6 mois de prise de ces traitements le sur risque de développer un méningiome est multiplié par 3. Sous Lutényl, après 5 ans de traitement, le sur risque est multiplié par 12,5 et sous Lutéran, après 3,5 ans de traitement, le sur risque est multiplié par 7. Le sur risque de développer ces méningiomes augmentent après 35 ans. 
Ces méningiomes sont dans la grande majorité des cas non cancéreux et leurs tailles diminuent à l’arrêt des traitements qui peuvent les avoir occasionnés. En cas de peu de symptômes le choix thérapeutique fait est généralement celui de la surveillance. 

Témoignages
Les témoignages de patientes ont permis de rappeler l’importance de l’information que les médecins doivent délivrer aux patientes. Information qui, rappelons-le, est une obligation légale. Lorsqu’ils sont prescrits dans le cadre d’une endométriose, la balance bénéfices risques semble plutôt favorable à leur utilisation. Des patientes atteintes d’endométriose prenant ces traitements ont ainsi exprimé leur souhait de voir maintenir la présence de ces traitements sur le marché, jugeant les effets secondaires plus supportables que les douleurs d’endométriose.

Dès que les conditions sanitaires le permettront, le Comité d’experts se réunira et prendra des décisions sur les recommandations de délivrance de ces médicaments.

Rappel : un méningiome est une tumeur se développant au niveau de la membrane recouvrant le cerveau : les méninges.Ces tumeurs sont le plus souvent non cancéreuses mais peuvent être à l’origine de troubles graves, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale lourde et à risque. Un méningiome peut se développer en dehors de toute prise de médicament. On parle dans le cas présent de sur risque, car « de base », une femme a un risque « naturel » de développer un méningiome.

La séance sera prochainement disponible sur la chaine YouTube ANSM. Plus d’informations sur lutényl / lutéran sur le site de l’ANSM .

 

Un MOOC endométriose et une semaine de formation pour les professionnels de santé

À la suite du plan lancé en Mars 2019, le Ministère des Solidarités et de la Santé a demandé au Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) et aux trois ARS pilotes (régions AURA, PACA et IDF) de réaliser un MOOC sur l’endométriose. Destiné prioritairement aux professionnels de santé, ce MOOCs’inscrit dans une démarche destinée à réduire le délai diagnostique et améliorer la prise en charge de l’endométriose. Les associations de patientes ont bien sûr été parties prenantes de ce projet ; EndoFrance a ainsi réalisé quelques vidéos qui viendront éclairer le message destiné aux professionnels.
Le Mooc endométriose diffusé dès le 25 mai 2021  => cliquez ici 
Professionnels de santé concernés : médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes, infirmiers et infirmiers scolaires, professionnels de la Médecine du travail, radiologues, urologues, … toutes celles et ceux qui accompagnent les personnes atteintes d’endométriose dans leur parcours.
Pour vous inscrire rendez-vous sur www.pns-mooc.com
Toujours dans cette perspective d’améliorer la prise en charge de l’endométriose par les professionnels de santé, une semaine dédiée à la formation des professionnels de santé s’est déroulée du 03 au 06 mai 2021, tous les jours à 18h00.
  • Les bulletins de l’endométriose (Formation sur le diagnostic et la prise en charge de l’endométriose par les professionnels de santé avec des clips vidéos) : cliquez-ici 
  • Le webinaire : « L’endométriose, le rôle des professionnels de santé » diffusé le jeudi 6 mai – replay disponible : cliquez ici
 Pour retrouver l’ensemble des événements virtuels, les professionnels de santé peuvent se rendre ici 
Les cours se fondent sur les recommandations pour la pratique clinique de l’endométriose, publiées par la HAS en 2018 (EndoFrance a rédigé le chapitre de l’information à délivrer aux patientes pour ces RPC).
41 cours répartis en 5 thématiques :
  • épidémiologie et diagnostic,
  • douleur,
  • fertilité et endométriose,
  • le traitement chirurgical,
  • les parcours médicaux en cas d’endométriose

AFENA : une nouvelle filière de soins pour la prise en charge de l’endométriose

L’Association Filière Endométriose Nouvelle Aquitaine (AFENA) a vu le jour le 30 avril 2021. Elle réunit l’ensemble des acteurs, des professionnels et des établissements, qui oeuvrent pour la prise en charge de l’endométriose dans la région Nouvelle-Aquitaine. Monsieur Olivier Veran, Ministre de la Santé, nous a fait l’honneur d’ouvrir l’assemblée générale constitutive de l’AFENA. Cette association de professionnels bénéficie du soutient total de Monsieur Benoit Elleboode, Directeur général de l’ARS Nouvelle Aquitaine, qui en accueille le siège social. Le bureau de l’AFENA est constitué de 13 membres qui représentent les professionnels des établissements publics et privés, et des cabinets de ville (médecins, sage-femmes et professionnels paramédicaux), les directeurs des établissements publics et privés, et d’EndoFrance, qui a été élue pour siéger au bureau. L’objectif d’AFENA est de créer un modèle de filière régionale, où chaque acteur accomplit sa mission précise, avec une volonté commune d’améliorer la prise en charge de l’endométriose dans la grande région Nouvelle Aquitaine. Le premier président de l’AFENA est le Pr Claude Hocké du CHU de Bordeaux, le Pr Horace Roman en est le Vice-Président.

Après la filière End’aura (région Auvergne / Rhône-Alpes), cette nouvelle filière vient compléter l’offre de soins dédiée à l’endométriose qui se met en place partout sur le territoire et s’inscrit totalement dans la future stratégie  nationale de lutte contre l’endométriose.

 

EndoFrance relit une fiche technique sur l’endométriose pour l’OMS

A la demande d’Info-Endométriose qui collabore avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour faire de l’endométriose une cause mondiale, EndoFrance a relu et apporté ses corrections à une fiche technique sur l’endométriose.

Les points clés de cette fiche :

-L’endométriose est une maladie dans laquelle des tissus similaires à la muqueuse utérine se développent en dehors de l’utérus, provoquant des douleurs et/ou l’infertilité (1).
-L’endométriose touche environ 10% (190 millions) des femmes et des jeunes filles en âge de procréer dans le monde (2).
-Il s’agit d’une maladie chronique associée à des douleurs sévères et invalidantes pendant les règles, les rapports sexuels, les selles et/ou la miction, des douleurs pelviennes chroniques, des ballonnements abdominaux, des nausées, de la fatigue et parfois de la dépression, de l’anxiété et une infertilité.
-En raison de la diversité et de l’étendue des symptômes de l’endométriose, les professionnels de la santé ne peuvent pas facilement la diagnostiquer et de nombreuses personnes qui en souffrent n’en ont qu’une connaissance limitée. Cela peut entraîner un long délai entre l’apparition des symptômes et le diagnostic (3).
-À l’heure actuelle, il n’existe aucun remède connu pour l’endométriose, et le traitement vise généralement à contrôler les symptômes (4).
-L’accès à un diagnostic précoce et à un traitement efficace de l’endométriose est important, mais il est limité dans de nombreux contextes, notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
-Il est nécessaire d’intensifier la recherche et la sensibilisation dans le monde entier pour assurer une prévention efficace, un diagnostic précoce et une meilleure prise en charge de la maladie (2,5).

Les points suivants sont détaillés dans la fiche :

  • La définition de l’endométriose
  • Les pistes à l’étude pour définir la cause de l’endométriose
  • Les enjeux sociaux et économiques de la lutte contre l’endométriose
  • Le diagnostic, les traitements

La réponse de l’OMS :

 » L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’importance de l’endométriose et son impact sur la santé sexuelle et reproductive, la qualité de vie et le bien-être général des personnes. L’OMS vise à stimuler et à soutenir l’adoption de politiques et d’interventions efficaces pour lutter contre l’endométriose dans le monde, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L’OMS travaille en partenariat avec de multiples parties prenantes, notamment des établissements universitaires, des acteurs non étatiques et d’autres organisations qui participent activement à des recherches visant à identifier des modèles efficaces de prévention, de diagnostic, de traitement et de soins de l’endométriose. L’OMS reconnaît l’importance de plaider en faveur d’une sensibilisation accrue, de politiques et de services pour l’endométriose, et collabore à cet égard avec la société civile et les groupes de soutien aux personnes atteintes d’endométriose. L’OMS collabore également avec les parties prenantes concernées pour faciliter et soutenir la collecte et l’analyse des données de prévalence de l’endométriose spécifiques aux pays et aux régions en vue de la prise de décision. « 

Une version française sera bientôt publiée.

 

Petite chronique de l’endométriose : un micro-learning en ligne

Saviez-vous que Marilyn Monroe avait de l’endométriose ?
C’est ainsi que débute le micro-learning « Petite chronique de l’endométriose ».

L’endométriose reste encore mal connue des professionnels de santé, mais aussi des patientes et de leur famille.
Pour mieux connaître cette maladie, ses symptômes, ses traitements, pour trouver du soutien et des informations, le Service public d’information vous invite à parcourir cette « Petite chronique de l’endométriose », en 4 épisodes à la fois ludiques et instructifs :

• Episode 1 : « Ne coupez pas?! », où l’on découvre une douleur bien féminine.
• Episode 2 : « Un mal de chien », où l’on apprend que ce n’est pas toujours normal d’avoir mal pendant ses règles.
• Episode 3 : « Tout ira bien?! » , où l’on est enfin fixée.
• Episode 4 : « Au boulot?! », où l’on découvre qu’endométriose et travail ne font pas toujours bon ménage.

EndoFrance a participé activement au groupe de travail lancé par le Service public d’informations en santé au sein du Ministère des solidarités et de la santé.
Connectez-vous, testez vos connaissances, trouvez des ressources ! Ce micro-learning est pour tous.

Un Mooc à destination des professionnels de santé, dans lequel nous sommes aussi partie prenante, est en cours de réalisation.

Découvrez le micro-learning  

EndoFrance intervient dans la formation des professionnels de santé

Et si c’était une endométriose ?

En mars 2021, EndoFrance a participé au tournage d’une séance de sensibilisation sur l’endométriose, destinée aux professionnels de santé et plus particulièrement aux médecins généralistes.

Les symptômes, le diagnostic, le traitement médical & chirurgical, la préservation de la fertilité, mais aussi soutien associatif et l’importance des soins de supports, non médicamenteux ont été présentés.
La session a été co-animée par des gynécologues & chirurgiens et une sage-femme impliqués dans l’endométriose.
Le court métrage Toi mon endo des Chroniques Endométriques a ouvert la session !
Le mot de la fin pour EndoFrance : Médecins, écoutez et entendez vos patientes !
Merci à la Société de médecine de la reproduction (SMR) et à l’implication des experts qui donnent de leur temps pour former et informer.
Voir la séance de formation sur notre Chaine YouTube 

Olivier Veran lance les travaux d’une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

EndoFrance a été conviée à participé à la réunion de lancement de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, le 12 mars 2021.
La réunion consistait en un état des lieux des travaux amorcés notamment par Agnès Buzyn en mars 2019.
Chrysoula Zacharoupoulou, députée européenne et chirurgien gynécologue, est en charge de l’élaboration de cette stratégie qui devra être présentée en avril 2021.
A l’occasion de cette réunion, EndoFrance a rappelé son action sur le terrain et son rôle d’acteur majeur sur le financement de la recherche endométriose avec plus de 200 000 € versés aux équipes médicales et chercheurs (dont l’Inserm), initié notamment grâce à sa marraine, Laetitia Milot.
Mais surtout, EndoFrance a rappelé l’importance de réduire le délai diagnostique pour toutes les personnes en souffrance et a insisté sur la necessité de former les professionnels en exercice aujourd’hui.

Lire le communiqué du Ministère des solidarités et de la santé sur le lancement de la stratégie nationale endométriose.
Lire la page du site du Ministère des solidarités et de la santé traitant d’endométriose

 

Un livre blanc « Endométriose & Emploi »

EndoFrance & Kerialis viennent d’éditer le premier livre blanc « Endométriose & Emploi », dans le cadre de leur partenariat.

L’objectif de ce livre blanc est double :
– Informer les femmes des possibilités qui leur sont offertes pour vivre au mieux et travailler au mieux avec leur endométriose,
– Informer les employeurs et les managers sur la nécessité de changer de regard sur les salariées qui souffrent d’une forme d’endométriose invalidante. Les amener à prendre des mesures qui permettront de mettre en phase les besoins des salariés et de l’entreprise.

La majorité des femmes atteintes d’endométriose travaillent. Si un tiers des endométrioses se stabilisent aisément et autorisent une vie quasi normale, il existe
des cas où l’endométriose va évoluer et parfois dans des formes sévères. L’endométriose fait partie de ces maladies dont les symptômes peuvent se chroniciser
et dont l’impact sur le quotidien au travail reste invisible pour l’environnement professionnel. C’est pour les personnes atteintes de formes sévères, invalidantes au quotidien qu’il est important d’agir. Quels impacts d’une maladie invisible sur le travail, au niveau individuel et collectif ?
Ce livre blanc propose des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins de ces femmes.
C’est le regard sur la maladie souvent récidivante qu’est l’endométriose, voire sur le handicap invisible qu’elle induit, qu’il est important de changer en sensibilisant et impliquant tous les acteurs de la vie professionnelle : les ressources humaines, les directeurs, les managers, les équipes, les personnes malades elles-mêmes, mais aussi les professionnels de santé, médecins du travail et services dédiés.

Ensemble, KERIALIS et EndoFrance sensibilisent sur l’endométriose et souhaitent s’unir dans la promotion de leurs actions d’information et de prévention.

Lire le communiqué de presse

Télécharger le livre blanc

L’endométriose enfin introduite dans les cours de 2nd cycle des études médicales

Par l’Arrêté du 2 septembre 2020, publié le 10 septembre 2020, portant modification de diverses dispositions relatives au régime des études en vue du premier et du deuxième cycle des études médicales et à l’organisation des épreuves classantes nationales, l’endométriose entre dans la formation des médecins !

L’endométriose trouve sa place dans le chapitre « De la conception à la naissance, pathologie de la femme – Hérédité – L’enfant – L’adolescent » . Dans les objectifs de ce chapitre il est écrit « L’étudiant doit connaître les principales pathologies de la femme ». Ce chapitre compte 31 points d’intégration ou de compléments à l’apprentissage de l’exercice médical. Le point 41 concerne l’endométriose :

  • Savoir diagnostiquer une endométriose
  • connaitre les principales complications et les principes de la prise en charge

A noter : le point 40 concerne lui les douleurs pelviennes (hypothèses diagnostiques, examens pertinents et identification des situations d’urgence).
Au total 367 pathologies sont complétées ou introduites dans le programme de 2nd cycle.

Cet arrêté répond enfin aux demandes « historiques » d’EndoFrance ! Notre première démarche pour alerter le Ministère des solidarité et de la santé sur le manque formation initiale dédiée à l’endométriose pour des médecins généralistes et gynécologues de ville date de 2005 ! Dans nos rendez-vous auprès des gouvernements successifs, nous n’avions alors pas cessé de répéter ces trois points, repris dans notre Tribune « Pour un plan de santé national » parue le 23 août dans l’édition nationale du Parisien :

  • Adapter la formation initiale ET continue des médecins
  • Rendre visible et labelliser les centres d’expertises dédiés
  • Financer la recherche dédiée

Après tant d’efforts portés en ce sens, EndoFrance est ravie de constater que les médecins de demain sauront plus facilement et plus rapidement peut-être, diagnostiquer une endométriose et proposer une prise en charge adaptée à chaque personne qui en est atteinte ! Quant aux médecins en exercice à l’heure actuelle, donc non formés, ils devraient bénéficier de différentes possibilités de formation continue, notamment au travers d’un MOOC soutenu par le Ministère.

Une autre de nos demandes « historique » concernait la mise en place d’une campagne d’information nationale pour le grand public. L’association Info Endométriose avait alors lancé une campagne « les règles c’est normal, la douleur non ». L’an dernier, le Ministère a enfin intégré sur le site Sante.fr *une information et des dossiers sur l’endométriose. Actuellement, EndoFrance est dans un groupe de travail inter professionnels et inter associatifs,** dédié à la conception d’un outil de « micro learning » tout public sur l’endométriose et sa prise en charge.

Nous félicitons enfin les pouvoirs publics de prendre la mesure de cette maladie, de ce handicap invisible pour de nombreuses femmes. Même si pour beaucoup cela arrive trop tard… Reste le point essentiel : le financement de la recherche dédiée à l’endométriose… il est aberrant de voir aujourd’hui que ce sont les patientes et leur entourage uniquement qui financent la recherche endométriose pour laquelle EndoFrance a versé plus de 150 0000 € … sans la moindre subvention publique… et l’Etat 0 €

* sante.fr est un projet porté par le Service public d’information en santé, au sein du Ministère des solidarités et de la santé
** Groupe de travail mis en place par le Service public d’information en santé, au sein du Ministère des solidarités et de la santé

Une page dédiée sur le site de l’ANSM et une FAQ sur lutényl et lutéran

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Vous avez des questions sur lutéran et lutényl, souvent prescrits dans le cadre d’une endométriose ? posez vos questions auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament via leur Foire aux questions => FAQ

Afin de déterminer les conditions appropriées d’utilisation de Lutényl (acétate de nomégestrol), Lutéran (acétate de chlormadinone) et leurs génériques au regard du risque de méningiome , L’ANSM organise une consultation publique le lundi 2 novembre 2020. Cette consultation publique permettra de mieux connaître les différentes situations dans lesquelles ces médicaments sont utilisés en France, les pratiques médicales associées ainsi que les attentes des patientes et des professionnels de santé quant à ces traitements. L’objectif étant que les femmes pour lesquelles ces traitements sont justifiés puissent continuer à en bénéficier.

EndoFrance s’impliquera dans cette action en tant que membre du Comité d’experts composés de médecins et d’associations de patients de pathologies variées ayant recours à ces traitements.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire la publication de l’ANSM ici  

Rappel du contexte

Le 17 juin 2020, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’exprimait sur le sur-risque de développer un méningiome chez la femme exposée aux traitements type Lutényl ou Lutéran et génériques. A la suite d’une longue étude menée par l’ANSM et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) un communiqué de presse a été publié. Dans ce communiqué l’agence avertit sur « une augmentation importante du risque [de méningiomes] en fonction du dosage utilisé, de la durée du traitement et de l’âge de la patiente ».

Un méningiome est une tumeur se développant au niveau de la membrane recouvrant le cerveau : les méninges. Dans la majorité des cas, les méningiomes sont des tumeurs bénignes. S’ils sont dus à la prise d’un médicament, ils régressent généralement dès l’arrêt du traitement.

Des recommandations sont ainsi faites :

Pour les médecins 

o  Informer les patientes sur le risque
o  Réévaluer le traitement en prenant en compte le bénéfice-risque
o  Limiter la durée de prescription et la posologie
o  En cas de méningiome, ne pas substituer les macroprogestatifs entre eux
o  Réaliser une IRM en cas de symptômes
o  Proposer une IRM aux femmes de plus de 35 ans ayant pris ce traitement plus de 5 ans.

Pour les patients 

o  Si vous prenez ce traitement, consultez votre médecin pour évaluer et discuter de votre prise en charge
o  Si vous avez plus de 35 ans et avez ce traitement depuis plus de 5 ans, le médecin pourra vous proposer une IRM
o  Si vous avez pris ou prenez ce traitement ET si vous avez des symptômes de méningiome (maux de tête fréquents, troubles de vision, du langage ou de l’audition, vertiges, troubles de la mémoire,…) consultez votre médecin pour réaliser une IRM.
o  Discutez-en de manière générale avec votre médecin.

L’ANSM transmet ce communiqué et ses recommandations aux professionnels de santé, ainsi votre médecin est prévenu.

Si vous avez pris un de ces traitements mais vous n’avez pas de symptômes de méningiomes, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Si vous prenez ce traitement actuellement, nous vous invitons à consulter votre médecin afin d’échanger sur votre prise en charge.

Dans son communiqué de presse l’ANSM attire également l’attention sur les tensions d’approvisionnement et les ruptures de stocks concernant plusieurs traitements progestatifs. Elle précise que certains médicaments ne seront plus commercialisés, les laboratoires stoppant la fabrication de ces traitements (Surgestone du laboratoire Serb et Lutéran du laboration Sanofi).

Nous restons disponibles pour répondre à vos interrogations concernant cette information et les démarches à suivre. Sachez qu’EndoFrance vous représente lors de réunions auprès de l’ANSM sur ce sujet. Nous notons bien toutes vos remontées et inquiétudes pour les transmettre aux institutions lors des prochaines réunions programmées à l’automne sur ce sujet.

Nous vous invitons à lire le communiqué de presse de l’ANSM ci-dessous.

LIRE LE COMMUNIQUÉ DE L’ANSM

La 1e filière de soins endométriose désignée en Auvergne/Rhône-Alpes

C’était l’une des 3 régions pilotes désignées par le Ministère des solidarités et de la santé en mars 2019 pour la mise en place des réseaux de soins endométriose. Depuis le 1er juillet dernier, l’Agence régionale de santé d’Auvergne & Rhône-Alpes a désigné l’association médicale End’Aura comme la 1e filière de soins dédiée à l’endométriose.

Ainsi, l’association End’Aura, réunit et fédère les médecins et professionnels de santé de la grande région, qu’ils soient acteurs publics ou privés. Grâce aux Réunions de concertations pluridisciplinaires, les dossiers des patientes seront discutés, malgré la distance, via les systèmes de visioconférence. Outre la réduction du délai de diagnostic et l’amélioration de la prise en charge, la mise en place de cette filière permettra aussi l’harmonisation des pratiques médicales.

Le Conseil d’administration d’End’Aura compte EndoFrance parmi ses membres.

Pour en savoir plus :

=> lire la page sur les filières de soins
=> lire le communiqué de presse sur la filière End’Aura